Prosper Mérimée
Né à Paris en 1803 au sein d'une famille cultivée à laquelle il doit son goût pour les belles-lettres et une nostalgie pour la Révolution française et pour Napoléon Bonaparte.
Il fait des études sérieuses de droit mais se croit surtout promis à la carrière littéraire.
Il fréquente les salons où il va rencontrer le peintre Delacroix et surtout Stendhal qui sera son ami.
C'est probablement de ce dernier qu'il tient le goût des mystifications puisqu'il publie ses premières pièces de théâtre sous un pseudonyme, Clara Gazul, prétendue femme de lettres espagnole. Mérimée se tourne ensuite vers le genre historique et publie en 1829 "Chronique du règne de Charles IX", son premier et unique roman dans lequel il a voulu donner une leçon de tolérance et de liberté.
À partir de cette année il commence à publier dans "La Revue de Paris" ses premières nouvelles qu'il réunira en 1833 sous le titre "Mosaïque" et qui regroupe "MAteo Falcone", "Visions de Charles XI", "L'Enlèvement de la redoute", "Tamango", "Federigo", "Le Vase étrusque" et "La Partie de trictrac.
Il découvre ainsi le genre qui semble le mieux adapté à son tempérament.
En 1834, il est nommé au poste d'inspecteur général des monuments historiques, ce qui lui permet de parcourir la France en tous sens et même voyager beaucoup à l'extérieur, en Italie, en Grèce, au Proche-Orient, en Angleterre et surtout en Espagne qui le marquera le plus.
Il ramènera d'ailleurs le sujet de son chef d'œuvre, "Carmen" (1845), et il y fera connaissance, au sein de la famille Monjito, d'une jeune fille qui deviendra vingt-trois ans plus tard l'Impératrice des Français et fera de Mérimée son principal confident.
De même, un voyage en Corse lui inspirera "Colomba".
Durant le règne de Napoléon III, il sera un familier de la cour des Tuileries et sera nommé sénateur. Accablé par la défaite française face à la Prusse, il meurt à Cannes le 23 septembre 1870.